Je vais essayer de faire assez court (vu que j'ai tendance à faire long, pour un peu je réécrirais presque mon livre !) :
Fille unique, parents ensemble (maman au foyer et papa architecte, pas de difficultés financières, grande maison et appartement de vacances dans le sud), très gâtée et ne manquant de rien matériellement ni affectivement. Ca c'est le côté socioprofessionnel.
Pour le côté scolaire, très bonne élève sauf en maths, technologie et sport (et pour cause, je déteste ça et n'en ai jamais pratiqué > sauf un peu de natation, ni danse), donc jamais première, mais ayant plutôt "la place de bronze". Intelligente et cultivée mais pas Einstein.
Physiquement, sans être Miss Univers, pas mal, blonde aux yeux bleus et teint d'albâtre, mince mais pas maigre, grande mais pas géante, porteuse de lunettes (mais jamais d'appareil dentaire)
De psychologie/personnalité/caractère, j'étais un peu "originale" de par mes goûts, idées, opinions, mode de vie. Discrète, polie, très timide, pas très défensive, gentille mais au point d'être "trop bonne poire", sérieuse, passionnée mais j'exprime mes passion de façon étrange, très exagérée, très exaltée, exclusive. Phobique des escargots (mais les araignées et les souris ne me font aucun effet)
Toutes ces données cumulées, et adolescence jouant (tant pour moi que les autres) m'ont valu au collège toutes sortes d'insultes, rejets, mépris, moqueries, brimades, ignorance, isolement. Pas de violence physique mais davantage des grosses farces lourdes (que je raconterai en tachant là aussi de résumer) et surtout violence verbale et psychologique. Y compris de certains profs ! Et sous l'indifférence totale du personnel éducatif non enseignant (CPE, surveillants, proviseur...) se contentant de donner à mes parents de vagues conseils consistant à arrêter de me surprotéger-couver-pourrir-gâter, m'apprendre à me débrouiller et régler mes problèmes seule, "apprendre la vie" etc...
J'étais toujours "trop" ceci ou "pas assez" cela, mais jamais dans leur critères de groupe, n'adhérant pas forcément à la dictature ambiante de la pensée unique, même en faisant des efforts pour me fondre dans le moule pour être enfin acceptée, et même si ça ne correspondait pas à mes propres critères et valeurs, gommant la moindre différence. Mais rien ne changeait, car ce n'était pas moi, ça "sonnait faux", ils le sentaient bien et continuaient leur méchanceté à mon égard.
Résultat des courses : à force d'accumuler, de prendre sur moi, j'ai fini par craquer, pleurer (quand je me retrouvais toute seule, c'est-à-dire de + en + souvent), et mes résultats jusque-là très bons se sont effondrés en 3ème (ça avait déjà commencé à baisser en fin de 4ème), m'isoler. Et je devais faire face aussi à la même époque, d'un autre côté, à un deuil assez particulier (dont je parlerai aussi + tard, mais qui du vivant de la personne me valait des moqueries), qui n'a rien arrangé.
Et sur le + long terme, j'ai enchaîné les redoublements : 3ème, 2e, Terminale L et 1ère année de fac psycho. Et ce bien que je sois partie dans un collège-lycée privé (de mon propre choix) tenu par des religieuses et presque exclusivement féminin (selon sections), bien que j'y aie été + heureuse et beaucoup moins embêtée (mais la tendance à être visée restait toujours un peu en trame de fond).
Psychologiquement, les dépressions, avec le pessimisme, la peur de l'avenir (professionnel et sentimental), la méfiance, le manque de confiance en moi, la détestation de moi-même, la solitude, le célibat prolongé, la peur de plein de choses...
Et l'échec scolaire ayant entraîné celui estudiantin, puis professionnel, je n'ai presque jamais travaillé, ni trouvé de voie qui m'intéressait en dehors de la psycho, et aussi la peur de revivre au travail sous une autre forme le harcèlement déjà vécu à l'école, ma fragilité aggravée par le 1er harcèlement n'aurait fait que continuer à attiser le 2ème...
Comme je l'ai raconté dans un autre post, j'ai valsé de psychiatres en psychologues depuis mes 15 ans (j'en ai 35) et je continue encore aujourd'hui. Et je pense que mon suivi durera encore longtemps !
Ma seule réussite, c'est de m'être mariée à un homme très bien et très gentil, compréhensif, sérieux, patient, respectueux et bien élevé
Fille unique, parents ensemble (maman au foyer et papa architecte, pas de difficultés financières, grande maison et appartement de vacances dans le sud), très gâtée et ne manquant de rien matériellement ni affectivement. Ca c'est le côté socioprofessionnel.
Pour le côté scolaire, très bonne élève sauf en maths, technologie et sport (et pour cause, je déteste ça et n'en ai jamais pratiqué > sauf un peu de natation, ni danse), donc jamais première, mais ayant plutôt "la place de bronze". Intelligente et cultivée mais pas Einstein.
Physiquement, sans être Miss Univers, pas mal, blonde aux yeux bleus et teint d'albâtre, mince mais pas maigre, grande mais pas géante, porteuse de lunettes (mais jamais d'appareil dentaire)
De psychologie/personnalité/caractère, j'étais un peu "originale" de par mes goûts, idées, opinions, mode de vie. Discrète, polie, très timide, pas très défensive, gentille mais au point d'être "trop bonne poire", sérieuse, passionnée mais j'exprime mes passion de façon étrange, très exagérée, très exaltée, exclusive. Phobique des escargots (mais les araignées et les souris ne me font aucun effet)
Toutes ces données cumulées, et adolescence jouant (tant pour moi que les autres) m'ont valu au collège toutes sortes d'insultes, rejets, mépris, moqueries, brimades, ignorance, isolement. Pas de violence physique mais davantage des grosses farces lourdes (que je raconterai en tachant là aussi de résumer) et surtout violence verbale et psychologique. Y compris de certains profs ! Et sous l'indifférence totale du personnel éducatif non enseignant (CPE, surveillants, proviseur...) se contentant de donner à mes parents de vagues conseils consistant à arrêter de me surprotéger-couver-pourrir-gâter, m'apprendre à me débrouiller et régler mes problèmes seule, "apprendre la vie" etc...
J'étais toujours "trop" ceci ou "pas assez" cela, mais jamais dans leur critères de groupe, n'adhérant pas forcément à la dictature ambiante de la pensée unique, même en faisant des efforts pour me fondre dans le moule pour être enfin acceptée, et même si ça ne correspondait pas à mes propres critères et valeurs, gommant la moindre différence. Mais rien ne changeait, car ce n'était pas moi, ça "sonnait faux", ils le sentaient bien et continuaient leur méchanceté à mon égard.
Résultat des courses : à force d'accumuler, de prendre sur moi, j'ai fini par craquer, pleurer (quand je me retrouvais toute seule, c'est-à-dire de + en + souvent), et mes résultats jusque-là très bons se sont effondrés en 3ème (ça avait déjà commencé à baisser en fin de 4ème), m'isoler. Et je devais faire face aussi à la même époque, d'un autre côté, à un deuil assez particulier (dont je parlerai aussi + tard, mais qui du vivant de la personne me valait des moqueries), qui n'a rien arrangé.
Et sur le + long terme, j'ai enchaîné les redoublements : 3ème, 2e, Terminale L et 1ère année de fac psycho. Et ce bien que je sois partie dans un collège-lycée privé (de mon propre choix) tenu par des religieuses et presque exclusivement féminin (selon sections), bien que j'y aie été + heureuse et beaucoup moins embêtée (mais la tendance à être visée restait toujours un peu en trame de fond).
Psychologiquement, les dépressions, avec le pessimisme, la peur de l'avenir (professionnel et sentimental), la méfiance, le manque de confiance en moi, la détestation de moi-même, la solitude, le célibat prolongé, la peur de plein de choses...
Et l'échec scolaire ayant entraîné celui estudiantin, puis professionnel, je n'ai presque jamais travaillé, ni trouvé de voie qui m'intéressait en dehors de la psycho, et aussi la peur de revivre au travail sous une autre forme le harcèlement déjà vécu à l'école, ma fragilité aggravée par le 1er harcèlement n'aurait fait que continuer à attiser le 2ème...
Comme je l'ai raconté dans un autre post, j'ai valsé de psychiatres en psychologues depuis mes 15 ans (j'en ai 35) et je continue encore aujourd'hui. Et je pense que mon suivi durera encore longtemps !
Ma seule réussite, c'est de m'être mariée à un homme très bien et très gentil, compréhensif, sérieux, patient, respectueux et bien élevé